Notre histoire
Portrait de Sébastien Coupé
Président-fondateur de la Cooperl
“Né le 10 août 1925 à Hénanbihen (Côtes d’Armor), j’ai quitté l’école à Lamballe à 13 ans pour travailler sur la ferme de mes parents. Avec l’envie d’évoluer, j’ai suivi les formations de la Jac et en 1952, avec quelques agriculteurs, nous avons fondé le Ceta de la Fresnaye.
Avec ma femme en 1953, à 28 ans et déjà 4 enfants, nous avons pris la suite de mes beaux-parents, propriétaires d’une ferme à la Ville Poissin (22). Nous faisions de la polyculture, du lait, des oeufs et des porcelets. Nous avons monté un système de traite collective, agrandi le poulailler de poules pondeuses, vendu nos vaches et développé le hors-sol. Le secteur était exigeant et de nombreux jeunes ont dû quitter le "pays", sans aucun espoir ici.
En 1959, nous avons acheté notre ferme, elle comptait 10 000 poules et des porcelets. Pour ne plus dépendre de coopératives et rentrer dans nos frais, nous avons monté avec quelques copains la sous-section-est des Côtes-du-Nord de Coopagri à Lamballe. À la ferme, notre production n’avait cessé d’évoluer : en 1988, nous avions alors 150 000 poules, 500 truies et 2 300 places d’engraissement.
Avec 23 autres éleveurs, en avril 1966, on a créé la Cooperl : une coopérative basée sur la responsabilité et l’indépendance des adhérents ! J’ai présidé la Cooperl de 1969 à 1994. On a décidé de donner à nos adhérents une vraie liberté de gestion et d’approvisionnement. Et notre organisation et notre système ont eu un succès fulgurant ! Nous étions des pionniers et avions le goût du travail bien fait.”
Témoignage de Sébastien Coupé, issu de la biographie Cooperl rédigée à l’occasion des 50 ans de la coopérative, en 2016.
Retour sur plus de 55 ans d'histoire
En 1966,
24 éleveurs passionnés par leur métier, se rassemblent et s’organisent pour commercialiser leurs porcs. Ils veulent changer l’image du monde paysan et vivre décemment de leur métier dans leur région. Ils décident de lancer leur propre groupement de producteurs… C’est la naissance de la “COOPérative des Éleveurs de la Région de Lamballe”.
En 1978,
La Cooperl, qui compte alors 500 salariés, décide d’investir dans l’aval de la filière avec le rachat de deux abattoirs : à Lamballe (22) et Montfort-sur-Meu (35).
Dans les années 80,
Face à l’essor du libre-service et des supermarchés, Cooperl adapte son offre, développe la vente directe aux magasins et s’attache à proposer des produits d’une qualité irréprochable, élaborés dans un environnement sanitaire d’un haut niveau. La coopérative devient rapidement le premier fournisseur de viande porcine dans les 4 chaînes les plus importantes de la grande distribution française.
En 1987,
Les éleveurs font face à une concurrence européenne particulièrement déloyale et à un prix du porc qui ne joue pas en leur faveur. Pour leur permettre de mieux maîtriser leur coûts de production, la Cooperl fait le choix d’investir dans l’aliment du bétail, premier poste de coût pour les élevages.
En 1987,
Cooperl créé Calipro pour répondre aux besoins de ses adhérents en matériaux et matériels d’élevage.
En 1989,
Cooperl ouvre sa première usine de Charcuteries et de Salaisons sur le site de Lamballe.
À partir des années 90,
Face à la controverse montante de l’élevage porcin, Cooperl se lance dans la recherche de solutions pour prévenir l’impact de la production porcine sur l’environnement. Et face à une administration toujours plus exigeante, Cooperl se montre toujours plus innovante.
En 2008,
Cooperl et ses concurrents se trouvent confrontés à une crise majeure, qui s'éternise. Cooperl et Arca, 3e producteur de porcs français, décident d’unir leurs forces. Le nouveau groupe, Cooperl Arc Atlantique, compte désormais une production de plus de 6 millions de porcs sur tout le Grand Ouest, 4 outils industriels, d’importantes capacités logistiques…
En 2009,
Voilà plus de 10 ans que Cooperl souhaite investir dans la salaison et, suite à la fusion avec Arca, Cooperl en a la capacité. L’occasion se présente de racheter les outils industriels Brocéliande. Cooperl intègre alors l’avant-dernier maillon de sa filière, celui de la charcuterie-salaison, du débouché, pour permettre de mieux rémunérer le porc.
En 2011,
Cooperl intègre le dernier maillon de sa filière, avec le rachat de la société Défi Viandes qui compte notamment 83 boucheries en centres-villes. La boucle est bouclée avec la création d’un lien entre l’éleveur et le consommateur final. C’est le début de la distribution de proximité.
De 2013 à 2015,
Cooperl exporte son savoir-faire au-delà de ses frontières avec la création de deux filiales, l’une en Chine, l’autre en Russie. Elle entame également une stratégie de montée en gamme et s’engage pour le bien-être des animaux avec l’arrêt de la castration des porcelets mâles puis, deux ans plus tard, avec l’arrêt des antibiotiques en élevage dès le sevrage puis dès la naissance.
En 2017,
Cooperl reprend le pôle salaison-charcuterie de la société Financière Turenne Lafayette. Elle intègre 9 usines de salaisons et 1700 nouveaux collaborateurs.
2020
Cooperl ouvre son propre Centre de Formation aux Métiers de l’Agroalimentaire (Cfma). Notre centre organise et délivre des formations internes pour nos éleveurs adhérents et nos salariés et accueille également des publics externes.
2021
Notre activité salaisons s'est consolidée avec la reprise de la société Calixte qui dispose d'une unité de production de saucissons secs à Vernoux-en-Vivarais en Ardèche et la société Isturaï qui dispose du site de jambon sec de Monein, dans la région de Bayonne.
2023
Cooperl apporte, à travers sa démarche Solutions 2030, les réponses aux grands enjeux RSE qui vont façonner l’avenir de sa filière. Pour intégrer ces enjeux et adapter ses pratiques, la coopérative a lancé 4 programmes composés de solutions concrètes et d’objectifs annuels : exploitations agricoles, responsabilité environnementale, ressources humaines et coopérative.
2024 et plus...
Grâce à l'audace et la passion des éleveurs et salariés qui la composent, Cooperl a traversé les crises, affronté la concurrence et recherché de nouveaux débouchés, pour être aujourd’hui un symbole économique breton, qui tire sa force de la solidarité entre tous ses maillons. La coopérative dispose ainsi des atouts nécessaires pour aborder avec confiance les challenges tout en conservant sa mission première, fixée par les fondateurs de la coopérative : "Permettre à un maximum d’hommes et de femmes de vivre décemment dans leur région du fruit de leur travail."
Sébastien Coupé, Président fondateur de la Cooperl, 1969